140 EUROS PAR MOIS A 399 MILLIONS D’EUROPEENS

28 janvier 2020, Posté par republique à 19:05

« Verser 140 euros à chaque citoyen pour relancer l’économie européenne »
La Croix, le 27.01.2020

Entretien recueilli par Antoine d’Abbundo, le 27/01/2020 à 07:29

Verser sans contrepartie 140 € par mois à chaque citoyen de la zone euro via la Banque centrale européenne. C’est la proposition détonante faite par l’économiste Jézabel Couppey-Soubeyran et ses coauteurs dans une note publiée par l’Institut Veblen (1). Une idée moins saugrenue qu’il y paraît.

La Croix : Vous proposez de remettre la politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) au service de tous les citoyens en lançant l’idée d’un « drone monétaire ». De quoi s’agit-il exactement ?

Jézabel Couppey-Soubeyran : Le principe est simple : il s’agit de distribuer directement et sans contrepartie à chaque citoyen de la zone euro 140 € par mois pendant une année test. Pour cela, la BCE ouvrirait un compte personnel pour les 339 millions de citoyens sur lequel serait versée la somme. Libre à chacun de la dépenser comme il l’entend.

La Croix : Une distribution gratuite d’argent en somme. D’où vient cette idée qui paraît, au premier abord, à la fois alléchante et un peu folle ?

J. C.-S. : L’idée n’a rien de farfelu. La folie serait de continuer la même politique monétaire conduite depuis dix ans et qui n’a produit que des résultats médiocres.
Quel est le double constat que l’on peut faire ? Après la crise de 2008, les grandes banques centrales, dont la BCE, se sont lancées dans une politique monétaire accommodante qui consiste à mettre à disposition des banques un tombereau de liquidités en espérant que celles-ci distribueront des crédits aux entreprises et aux ménages pour stimuler l’activité.
Cette politique monétaire a eu des effets positifs, mais pas autant qu’escompté car elle s’est heurtée à deux problèmes. D’abord un problème de transmission : la masse colossale de monnaie centrale émise depuis 2008 ne s’est pas traduite par une forte hausse de la capacité de dépense dans l’économie réelle, en tout cas pas dans les mêmes proportions. Résultat, l’investissement, la consommation, l’inflation n’ont que faiblement repris et un ralentissement de la croissance se manifeste déjà dans la zone euro.
Le second problème est celui des effets distributifs de cette politique monétaire. Les études montrent qu’elle a surtout profité aux grandes entreprises et aux ménages aisés, au risque de renforcer les inégalités.
Le « drone monétaire » permet d’éviter ces deux écueils : l’argent est distribué sans l’intermédiaire des banques et tout le monde est assuré de recevoir une somme.

La Croix : Comment arrive-t-on à cette somme de 140 € ?

J. C.-S. : Quand la BCE a lancé sa politique de rachats d’actifs, en 2015, elle a engagé un montant annuel de 480 milliards d’euros par an, soit 60 milliards par mois. Aujourd’hui, ce programme mobilise 20 milliards d’euros par mois. Si l’on y ajoute 40 milliards, non pour des achats d’actifs mais pour être directement distribués, on arrive, en divisant cette somme par le nombre de citoyens de la zone euro, à 120 € si l’on compte les enfants, à 140 € si l’on ne compte que les personnes de plus de 15 ans.

La Croix : Pour quels bénéfices économiques ?

J. C.-S : Même si l’on considère que les gens ne dépenseront que 50 % de cette somme, cela permettrait de relancer la consommation et partant, de soutenir l’investissement. On peut estimer qu’en année pleine, une telle mesure augmenterait de 4 points le PIB de la zone euro. Cela aurait en outre une incidence assez directe sur l’inflation. La BCE pourrait ainsi regagner sa cible de 2 % beaucoup plus facilement et éloigner ainsi le risque de déflation. Comparé aux effets de la politique monétaire actuelle, ce serait un grand progrès.
…… »

L’article par la suite est très clair mais très technique. Je ne veux pas vous lasser avec ce magnifique exposé financier.

Sachez que :
Depuis 1981, je tiens des conférences, j’écris des articles, je contacte des politiques… en vain, pour expliquer, au niveau de la France, que relâcher la pression est très simple : « ABOLIR POUR CINQ ANS, PAR ANNEE RENOUVELABLE, LA PERCEPTION DE LA COTISATION DITE OUVRIERE CALCULEE SUR LE SALAIRE MINIMUM VITAL ».
Soit approximativement 340 euros par employé et par mois.
Cet abandon de perception par l’URSSAF doit se faire de façon universelle : c’est-à-dire que quel que soit le salaire de l’employé, il serait « bénéficiaire » de cet abandon de perception.
Il y a en France 26,9 millions de travailleurs :
Soit, environ une masse monétaire de 9’300 milliards d’euros par mois qui se retrouveraient dans le « Panier de la ménagère » et sur l’Epargne nationale.
Soit, environ 112 milliards d’euros par an.
PAR ANNEE RENOUVELABLE… j’insiste sur cette condition, car il appartient au gouvernement de ramener l’utilisation (non la réduction des remboursements) de la Sécurité Sociale et autres caisses à des « besoins réels ».

Oui, je sais, les « mal-pensants » hurleront à « la carotte de l’âne »… mais ainsi est fait le monde des humains.

Pourquoi mettre la France en danger ?
Alors qu’il s’agit de pouvoir s’exprimer calmement, intelligemment, sans parler au nom de son ego avec les institutions d’Etat.

Imaginez-vous défiler sur les Champs Elysées, sans rien casser, sans insulter les Forces de l’ordre, sans prendre des fumigènes sur la tête, en sollicitant ce que l’Europe veut encore nous apprendre.

CERTES : NOUS N’AVONS PAS DE PETROLE. MAIS NOUS AVONS DES IDEES .

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